Les carottes poussent au supermarché; un poulet, c’est une cuisse dans une assiette.

Quand on demande aux élèves comment les légumes poussent et d’où viennent leurs aliments, bon nombre d’entre eux ignorent la réponse. Mettant l’accent sur l’éducation et l’action, le mouvement pour une alimentation durable s’est bien enraciné depuis dix ans. Ce mouvement issu des premières percées de l’agriculture biologique dans les années 1960 s’est de plus en plus spécialisé : aujourd’hui, il traite de préoccupations pour la santé, de la sécurité alimentaire et de la compréhension politique de notre système alimentaire, tout cela dans l’espoir de mettre les grandes sociétés d’alimentation sur la sellette et de faire évoluer les habitudes de consommation.

La volonté de mettre cartes sur table au sujet de l’alimentation a été promue autant par des personnalités comme le chef et activiste Jamie Oliver que par des organismes sans but lucratif comme The Stop (centre alimentaire communautaire) . Rien qu’en Ontario, des milliers d’organisations traitent d’enjeux liés à notre système alimentaire, et en 2013, le gouvernement de l’Ontario a adopté la Loi sur les aliments locaux. Le programme Fraîcheur de la ferme offre d’excellentes possibilités de financement pour les élèves [disponsible en anglais seulement].

Les écoles peuvent mettre la durabilité à leur ordre du jour en intégrant les enjeux alimentaires dans diverses matières scolaires et dans plusieurs parties du programme ÉcoÉcoles de l’Ontario. Voici quelques faits à communiquer et une liste de ressources pour nourrir votre réflexion.

Le saviez-vous? Des faits et des statistiques

  • Plus du tiers des aliments qu’on achète aboutissent à la poubelle. À l’échelle mondiale, de 1,2 à 2 milliards de tonnes de déchets alimentaires sont produites chaque année. Voir un document infographique produit par des élèves, Sustain Ontario [en anglais].
  • D’après les projections, l’évolution du climat pourrait réduire les rendements agricoles mondiaux de 16 % d’ici la fin du siècle : voir le rapport En terrain fertile : Semer les graines du changement dans le système alimentaire canadien de Signes vitaux, 2013.
  • Le repas moyen parcourt 1 200 km de la ferme à l’assiette (selon la Fondation David Suzuki). Les aliments cultivés plus près de chez soi produisent moins d’émissions associées au transport, sont plus frais et soutiennent l’agriculture locale. En plus, ils ont un meilleur goût!
  • Au Canada, 55 000 fermes vendent leurs produits aux quatre ou cinq détaillants qui fournissent 85 % de nos aliments; en plus, 96 % de l’approvisionnement de viande au Canada est contrôlée par seulement quatre détaillants.
  • Bonne nouvelle : le gouvernement de l’Ontario a récemment adopté une loi qui interdit les néonics, des pesticides agricoles qui nuisent aux pollinisateurs.

Ressources pour la classe 

FoodShare : En plus de la populaire campagne du Grand Croque, FoodShare propose d’excellentes ressources aux éducateurs. [disponible en anglais seulement]

Le mois De la ferme à l’école : Le mois d’octobre est aussi le mois De la ferme à l’école; De la ferme à la cafétéria Canada organise (jusqu’au 31 octobre) un concours d’art étudiant doté d’un prix d’une valeur de 2 000 $.

Cinéma : Voici une liste variée de films sur l’alimentation suggérés par Slow Food Montréal pour aiguiller une discussion ou un débat à l’école secondaire.

La Journée mondiale de l’alimentation! Enfin, pour une perspective mondiale axée sur la justice sociale, le 16 octobre est la Journée mondiale de l’alimentation.